Le truc rigolo est que malgré mes réserves et mes critiques sur cette saison 2, je me suis tout de même pris au jeu et j'ai envie de connaître la suite. 

Bon, cela dit, on est encore très loin du sans-faute, notamment Sarya et Max, le journaliste relou, dont je peine à m'intéresser à ce qui leur arrive. Mais Nasser qui nous la joue Vince Gilligan (soit une intro où le personnage répète une action dont le sens fait partie d'un plan qu'on nous montrera plus tard dans l'épisode), Nisrin dont on nous fait douter de la loyauté assez astucieusement ou Paul qui est en train de piéger la GI, ce n'est pas mal. Mais le mieux reste l'évolution d'Ellie. Très vite, dès le season premiere, dans la présentation du personnage, on nous a dit qu'elle avait eu des relations amoureuses et sexuelles avec Jake alors qu'elle était sa professeur et lui mineur et j'avoue avoir pris cette information sans trop m'y attarder, alors qu'en fait on nous suggérait déjà que le sens moral de la texane souffrait de disfonctionnement. Son revirement à la cause djihadiste, même si très soudain, n'est finalement pas très surprenant. En tout cas, elle reste le personnage le plus fascinant, car totalement imprévisible.

Par contre, si le sort des femmes prises dans l'étau Daesh est en toile de fond de cette saison, on sent que la série a peur d'affronter de manière trop franche la question. Ainsi les camps des prisonnières sont évoqués, mais de loin, ils ne sont qu'un moteur de péripéties et on n'affronte jamais l'horrible réalité de ceux-ci. Idem pour les ventes de femmes et les mariages forcés. Cela donne un entre-deux frileux qui dessert NML et continue l'impression qu'elle survole le cœur de son sujet pour n'être qu'un copy-cat, parfois efficace certes, des séries d'espionnage américaines, alors qu'elle avait le potentiel pour être une série ébranlante et radicale.